Si vous n’avez pas encore écouté le message d’accueil, cliquer ci-dessous
Au cours des 10 000 dernières années, le val d’Orléans s’est profondément transformé. Tout commence avec la Loire encore totalement libre de ses mouvements. Ce fleuve sauvage se déplace alors en tresses, au gré des saisons et de son débit en formant des îles éphémères qui apparaissent et disparaissent plusieurs fois dans l’année.
Au fil des siècles de nombreuses cités lacustres viennent émailler le territoire du Val d’Orléans. Notamment la villa Bullus qui signifie boucle en latin. Elle était située sur la commune actuelle de Bou. Une installation composée de maisons sur pilotis entourée de parcelles agricoles saisonnières éminemment fertiles grâce aux alluvions apportées par le fleuve.
Si l’on se réfère aux cartes les plus anciennes du secteur de Bou datant de 1680, les lieux-dits de la « Hainaude » et le « Port » sont situés à proximité immédiate de la Loire. Il semblerait donc que les terrains qui constituent la pointe de la Binette et les Azins se soient formés progressivement au cours des siècles derniers par dépôts successifs d’alluvions apportées par les crues.
Il n’y a donc rien d’étonnant au fait que ce sous-sol alluvionnaire, riche en sable et en graviers ait été propice à la culture de la vigne, des asperges et des échalotes. Ces cultures ont été délaissée au profit des céréales et de l’agriculture conventionnelle.
Au fil du temps, ce tronçon de Loire s’est peu à peu vu enserré et canalisé dans des turcies, des levées et des digues. Aujourd’hui un réseau dense d’infrastructures routières, industrielles et agricoles a remodelé le val et les façons historiques d’y vivre et de s’y déplacer.