À cet emplacement au Clos l’évêque, facilement reconnaissable par le pilier de portail encore existant, s’élevait le dernier moulin de Bou appartenant au boulanger du pays Charles Percheron-Aubert qui fût démoli en 1923. Onze autres moulins ont existé, sur la commune. En 1843 on peut en dénombrer pas moins d’une douzaine contre seulement 4 en 1870.

Un nombre de moulins assez conséquent par rapport à la taille de la commune qui peut avant tout s’expliquer par l’importance, tant symbolique que nutritionnelle du pain noir pour les Français. En effet en 1900 un Français consomme 328kg de pain par an soit 900gr par jours.

Il est difficile avant 1914 de dissocier le métier de boulanger de celui de meunier. A cette époque dans nombre de familles le pain est encore cuit à la maison. Ce sont les meuniers qui, en plus de fabriquer la farine, sont parfois boulangers. L’émergence à la fin du XIX^e siècle des minoteries industrielles et le remplacement de la miche de pain par la baguette dans les foyers au début du XX^e siècle conduisent à la disparation de la majorité des moulins.