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Édifiées dès le XIIe siècle en Anjou, les premières levées sont réalisées en torchis et alors dénommées des « turcies ». Ces premières fortifications dont le but premier était essentiellement de dévier le courant, sont régulièrement détruites par les assauts répétés des eaux, mais sont systématiquement reconstruites et renforcées au fil du temps afin de tenter de domestiquer le fleuve, le rendant ainsi plus sage et plus navigable. Progressivement une vie économique et sociale s’installe à l’abri de ces nouveaux ouvrages régulièrement considérés comme indestructibles. La fin du XVIe et le XVIIe siècle sont ainsi marqués par une succession de travaux d’exhaussement et de renforcement des levées. En témoigne la muraille partiellement conservée qui constitue les vestiges d’une fortification réalisée sur l’ordre de Colbert vers les années 1660-1680, dans le but de renforcer l’ancienne levée du seizième siècle et de parvenir à un système de protection insubmersible. Et pourtant ces protections ne vont pas résister aux crues répétées du XIXe siècle.