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Étal du boucher, 1987. Christian CHENAULT
Le 25 de la rue du bourg est uen des plus anciennes maisons du village. Ses ouvertures avec arcs en plein cintre, comme ces meneaux chanfreinés nous permettent d’évaluer sa période de construction, le haut moyen âge, XII, XIII ème siècle ! Contemporaine de l’église.
L’importante surface de l’étage a probablement servi de grenier à sel pendant un temps. Ce sel arrivait par bateau et était débarqué au port non loin de là. Les corbeaux sur la façade, traces de l’existence d’un abri longeant le bâtiment, témoignent d’une activité commerciale florissante, de sel bien sûr mais probablement aussi d’autres matières ou matériaux divers.
De l’autre côté du bâtiment, non visible de la rue, se trouve une plaque d’ardoise gravée d’un Saint-Georges terrassant le dragon, superstition ou pensée magique, cette image était censée apporter protection contre les inondations. Apparemment cela a bien fonctionné pour ce bâtiment remarquable. L’église qui fut un temps appelée église Saint-Georges nourrissait cette correspondance entre la figure du dragon et le tempérament capricieux du fleuve, en découlèrent toutes sortes de croyances dans bons nombres de villages riverains de la Loire jusqu’à l’estuaire.